Emile Carlier

                            Emile Carlier

est téléphoniste

au

127e régiment d'infanterie

engagé à Verdun

,en Mars 1916:

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" Un téléphoniste doit avoir de nombreux et très visibles points de repères où il peut se reconnaître la nuit,explique t il.Son salut dépend souvent de la rapidité des réparations.Nos points de repère à nous::le calvaire,un poteau indicateur, les ruines d'un mur,un drapeau,les débris carbonisès d'un équipage de ferme,la cadavre d'un cheval.Plus loin une corvèe de soupe a été surprise par un obus et douze hommes ont été tuès.On a enlevè les cadavres mais les bouiteillons,les marmites,les pains gisent encore sur le sol au milieu des flaques de sang coagulè: voici d'excellents repères.

Les lignes telephoniques sont coupées par les obus 5 ou6 fois par jour et autant la nuit.Nous bondissons de trou en trou  d'obus avec notre rouleau de fils et l'appareil qui nous sert à délimiter les cassures.Notre baillonnette nous sert de piquet de terre.Nous sommes en hiver et la neige tombe en abondance,mais nous rentrons souvent baignès de sueur dans notre poste de Bras...."

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