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3 Septembre 1914

 

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Communiqué officiel 

A notre aile gauche, dans la journée du septembre, un corps de cavalerie 
allemande, dans sa marche vers la forêt de Compiègne, a eu un engagement avec 
les Anglais, qui lui ont pris dix canons. 

Un autre corps de cavalerie allemande a poussé jusqu'à la ligne Soissons-Anizy-le- 
Château. 

Dans la région de Rethel et de la Meuse, l'ennemi n'a manifesté aucune activité. 
En Lorraine, nous avons continué à progresser sur la rive droite du Sanon. 
Au sud, la situation est inchangée. 

En Haute-Alsace, les Allemands semblent n'avoir laissé devant.Belfort qu'un rideau 
de troupes. 

Dans la région du Nord, on ne signale pas d'ennemi à Lille, Arras, Douai, Béthune 
et Lens. 

On annonce de Belgique que des fractions appartenant à plusieurs corps d'ar- 
mée allemande sont mis en mouvement vers l'Est et rentrent en Allemagne. 

La grande bataille, 
de Galicie 

LES AUTRICHIENS ÉVACUENT LEMBEEB 
Rome, septembre. 

On mande de Vienne au Giprnale d'Italia 
que le gouvernement autrichien a pris des 
dispositions pour faire évacuer la ville de 
Lemberg. 

LES OPÉRATIONS RUSSES 
DANS LA PRUSSE ORIENTALE 
Rome, 2 septembre. 

L'ambassadeur de Russie à Rome a déclaré à l&'TrUnina qu'il avait reçu des télé- 
gramines postérieurs au télégramme de l' ambassadeur allemand et ne faisant aucune allusion aux prétendues

pertes dû l'armée russe annoncées par l'ambassadeur 
L'ambassadeur de Russie a reçu confirmation que plusieurs

corps d'armée allemands avaient été retirrls de la frontière occidentale et envoyé

 sur la frontière orientale 

L'esprit militaire augmente en Italie 
NewYork Herald) 

Rome, 2 septembre. 

Aucun changement dans la situation n'est à signaler et il n'est pas opportun de par- 
ler des mesures militaires qui sont prises, sauf à mentionner le fait que l'Italie est à 
présent dans la situation la plus favorable pour ordonner une mobilisation générale. 
Les leaders diplomatiques continuent à éviter de pencher d'un côté ou de l'autre, 
insensibles aux avances qui leur sont faites par les deux groupes de belligérants.

Le 
conclave leur fournit actuellement un excellent alibi. 

L'opinion publique est quelque peu divisée. Quelques politiciens commencent à 
craindre les conséquences que pourraient avoir, pour l'Italie, une observation de la 
neutralité qui ne serait pas absolument stricte à la fin de la. guerre. 

Entre temps, la popularité de l'armée augmente graduellement. Chacun est sûr que 
l'ordre « d'avancer » sera donné tôt ou tard et chacun s'engage. 

Il y a quelques jours. NI. Bissolati, chef du parti socialiste réformiste, sest engagé 
comme sergent dans les troupes alpines.

 Tous les matins', des écrivains, des professeurs, des journalistes, vont s'exercer au tir 
au stand de la Farnesina. 

La garde qui, tous les soirs, va prendre son service au Qnirinal. est chaque fois accompagnée à l'aller et au retour, d'une foule 
dont les vivais- -étouffent les sons de la musique militaire. Tout le monde trouve-la 
neutralité pénible. Tout le monde se rend compte que cette guerre ne représente -rws seulement un soulèvement politique fou- 
droyant mais prépare une nouvelle répartition des nationalités dont l'Italie ne peut 
pas être exclue. En outre, le sentiment de la légalité, si profondément ancré dans la 
nature des Italiens, est épouvanté par les innombrables infraction

 la loi internationale, commises par les Allemand. Ce n'est là, actuellement, qu'un détail psychologique,

mais il a beaucoup de poids sur la grande majorité des Italiens et il sera cer- 
tainement pris en considération par le gouvernement dont la situation est maintenant 
très renforcée au point de vue parlementaire, lorsque viendra le moment de prendre 
une décision, 

Les préparatifs de la Turquie 
(Agence Fournierl 

Londres, 2 septembre. 

D'après des informations particulières qu'il a reçues de Constantinople, le Times 
déclare que le bruit court que des détachements allemande ont été placés à bord des 
navires de guerre turcs. Il est certain aussi que des mines sont posées près de l'entrée du Bosphore. 

L'Agence Router apprend que l'on a reçu confirmation, dans les milieux bien inCor- 
més, du bruit selon lequel une nouvelle activité milifaire se ferait remarquer -n 'l'ur- 
quie ainsi que de l'envoi d'Allemands à Constantinople. 

On apprend également que ces faits ont 
I été l'objet de représentations auprès du gouvernement ottoman. 

L'envoi d'Allemands est d'un caractère bien défini. Le 2i août, un train a passé par 
Philippeville avec 150 officiers et subalter- nes allemands, dont 45 sont des officiers de 
marine. Le lendemain, un autre train a passé à Sofia avec 90 marins allemands et 
3 officiers allemands. Le 26, un autre contingent de 100 marins allemands a passé par 
Sofia se rendant à Constantinople.On en attend encore d'autres. 

Le blocus de Kiao-Tcheou 
tendres, 2 septembre. 

Une dépêche de Pékin, via New-York annonce que les Japonais se seraient emparés 
de la petite Ile Tachen, située à l'entrée de la baie de Kiao-Tcheou. 

MERCREDI, 3 HEURES SOIR. 

LES D'ESPÉRER 
Si les Allemands croyaient épouvanter les Parisiens en leur jetant des bombes sur la 
leur erreur. Ces actes, aussi criminels qu' imbéciles, ne font peur à personne 

honte pour l'Allemagne, puisque ce "pây's avait signé l'accord international proscrivant l'emploi de ces engins aériens contre 
les populations civiles. Mais on n'en est pas, à Berlin, à un manquement de parole près.Quand on renie sa signature, et qu'on traite 
dédaigneusement de chiffon de papier l'engagement sur lequel elle ligure, une félonie 
de plus ou de moins ne compte pas. Mais, nous le répétons, les tentatives d'intimidation des Allemands ne sauraient nous 
émouvoir. Nous ne sommes pas des enfants, et les Parisiens, décidés à tout, montrent un jour calme merveilleux. 

Tous les effort. dm alarmistes sont venus échouer contre l'admirable force rnorale 
d'une population qui n'a pas souffert pen- dant cinq mois, en 1870, dans des conditions 
autrement difficiles et que celles d'aujourd'hui, pour n'effrayer devant les démonstrations ridicules

d'un aviateur prus- Elle ne redoute pas davantage, au surplus, 
rapproche de l'armée allemande, qui n'est pas encore Paris, qui n'y parviendra peut- 
être jamais, et qui, dans tous les cas. y rencentrera à qui. parler. 

Nos généraux ont eu raison, du reste, de ne pas'- se prèter à une bataille dont l'issue 
leur paraissait incertaine. S'il est puéril de faire de la stratégie sur le papier. il ne l'est 
pas de se livrer à des considérations de pure avant tout, garder nos armées 'intactes 'et 
libres de leurs mouvements. 

Tant qu'elles peuvent manoeuvrer à leur guise, nous n'avons rien à craindre du lendemain elles demeurent une grave menace pour l'ennemi. elles rendent sa marche 
de plus en plus dangereuse pour lui elles inquiètent ses communications et peuvent lui fermer Je chemin du retour, en supposant qu'il ne périsse pas dans un grand dé- 
Le mot est-il de trop? Ceux qui ont lu l'étude que l'abbé Wetterlé vient de con- 
sacrer à l'armée allemande, à ses imper-fections, à ses lourdes conditions d'infério-rité, ceux-là comprennent qu'on peut tout 
croire, tout espérer. Avec le courageux patriote, demeure si Français sous la domination prussienne, ils se rendent compte .que la marche allemande 
vers Paris n'est réellement qu'une entreprise désespérée, un bluff et, peut-être, en effet, un essai de chantage en vue d'obtenir de meilleures conditions, grftee à l'intervention américaine. 

Nous avons mentionné les bruits tendancieux mis en circulation, au snjet d'un futur 
appel de l'empereur Giiill;iume à l'action médiatrice des Etats-Unis. Ces bruits se reproduisent de nouveau, et l'on fait observer, 
à ce propos, que l'Allemagne se montre soucieuse de complaire à la république américaine. 

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