lagrandeguerreleshommes des tranchées

Année 1877

Dans la Presse

du

Jeudi

20 Décembre

1877

 

Le Jour de la naissance du Soldat

 

On peu lire ce matin

 

 

Dernier echos de la crise

 

On assure que la fin de la crise a été marqué par unincident d'un caractère tout particulier:une légère altercation aurait eu lieu ces jours derniers entre Monsieur le duc d' Audiffret-Pasquier président du Sénat et Monsieur Bathie.

 

Informations Politiques

 

Le Conseil des ministres s'est réuni hier matin,mais cette fois à l'Elysée.et sous la présidence du Maréchal.

 

Les droites se proposent de porter le duc Decaze comme candidat en siège de sénateur,laissé vacant par la mort du général d'Aurelle.

 

La Commission du budjet à nommé M Boisset rapporteur,en remplacement de M Bardoux.

 

Echos

 

Monsieur Voisin

Voisin est un ancien magistrat,lorsqu'éclate la guerre,il était substitut à Versailles;le gouvernement du 4 Septembre le nomma procureur de la République à Melun.Résté à son poste pendant l'invasion;les Prussiens l'ccusèrent d'entretenir des communications avec notre gouvernement.

Il fut arrêté,conduit prisonnier en Allemagne et rendu à la liberté aprés la signature de l'armistice.

Les électeurs de Seine-et Marne se souvinrent plus tard de cette conduite patriotique,ils l'emmenèrent à l'Assemblée nationnale où il siègea à l'extrème gauche jusq'à la chutte de Monsieur Thiers.

A cette époque Monsieur Voisin se fit inscrire au groupe constitutionnel et vota depuis avec le groupe Wallon.

Monsieur Voisin sera le plus jeune conseiller de la cour de Cassation.

 

Monsieur Suin

 

Monsieur Suin vient de mourrir à Laon; il était un ancien sénateur de l'Empire,il avait quatre-vingth ans.

Monsieur Suin débuta aux barreaux de Laon avant la révolution de 1848.Aprés l'éléction de Louis Napoléon à la présidence de la République,Monsieur Odilon-Barrot,dont il avait appuyé la candidature le fit nomer en reconnaissance de ses services avocat général au tribunal de Paris.

Monsieur Suin porta la parole dans les procés les plus célèbres,et se fit une célébrité avec l'éloquance et la sévérités de ses conclusions .Le coup d'état ayant obtenu son approbation,l'empereur fit entrer ce magistrat au conseil d'Etat à l'époque de sa réorganisation.Il y fit partie de la Session de la  législation jusq'au 24 Octobre 1803,époque où il fut nommé sénateur.Il fut plusieur fois nommé au Sénat comme raporteur du budget.

 

Mme Elisabeth Patterson

 

Madame Patterson vient de mourrir la semaine prochaine à Baltimore.Elle était âgée de quatre-dix ans.En 1803 elle épousa Jerôme Bonaparte,alors simple lieutenant de marine,plus tard roi de Wesphalie.

Napoléon Bonaparte n'ayant pas voulu reconnaître la validation de ce mariage,Madame Paterson vint chez nous en France pour défendre ses droits et fut forcée de se réfugier en Angleterre.

Tandis que Jerôme roi de Wesphalie épousait la princesse Frédérique de Wurteimberg,sa première femme rétirée en Amérique y élevait un fils Jérôme Napoléon Paterson,qui sous le règne de Napoléon III fit la guerre de Crimée et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Des contestations familiales donèrent lieu plus tard à un procés célèbre plaidé et perdu  par  Berryer.

 

Le Lieutenant -Colonel Corbin

 

Il fut choisi par le général Borel comme chef de cabinet.Corbin appartient au corps d'état-major.C'est un ancien aide-de camp du Maréchal Niel et un proche parent de Monsieu le Baudy le riche raffineur de sucre.

 

Madame la Baronne de Norvins

 

Madame la Baronne vient de mourrir à lâge de soixante-dix-sept ans.Madame Norvins était la veuve de l'historien populaire de Napoléon Ier longtemps prefet de Rome sous le premier empire.

 

Monsieur Leroy

 

Le célèbre horlogier vient d'obtenir par décision du ministre de la marine et des colonies la prime annuelle de 1200 francs accordée par la direction des cartes et des plans.

 

La direction générale des postes a mis à l'étude une disposition postale depuis longtemps adoptée en Angleterre.Les lettres non cachetées seraient transportées sur tout le territoire français moyennant une taxe de 10 centimes.C'est une modification  de la carte postale.

 

 

Le Figaro écrit

 

Le procés verbal suivant

 

Monsieur Ramiro Puente,secrétaire de sa M la reine Isabelle,ayant insulté gravement M le marquis de Valcarios,cousin du roi,premier attaché militaire à l'ambassade de Paris au moyen d'une lettre qu'il  afaite écrire par une femme afin de se soustraire à toute responsabilité,M le Comte de Miramon et M Feuillant son allié,au nom de M le marquis de Valcarios demander à M Puentes une réparation par les armes.Les témoins soussignés déclarent avoir le regret de ne trouver ni gentilhommes,ni un homme de coeur derrière les jupons de la femme anonyme qui abrite M Puente.

 

 

Une scène horrible s'est déroulée hier matin au 49 rue Pelleport,une scène qui a horrifié tous les voisins.Au quatrième étage de cette maison habitent une vieille dame de soixante-cinq ans,M ....veuve depuis trois ans,et son fils actuellement âgé de vingt-sept ans............

Pendant l'existence de M.M.....veuve la famille avait vécu à l'aise;le père gagnant 10 francs par jour chez un mécanicien.On faisait même des économies car en mourrant M M......laissa 12 000 francs un petit capital qui pouvait encore s'augmenter avec de l'ordre et du travail.Malheureusement Henri M......était un flâneur un débauché et sa mère atteinte de douleurs qui finissaient par la rendre complétement impotente ne put le surveiller.Sous pretexte de se rendre au travail Henri partait tous les matins pour ne rentrer fort tard  dans la nuit.

Au lieu de fréquenter l'atelier,le jeune-homme courait les bals et les cafés,si bien qu'à court d'argent il finit par en demander à sa mère.

Celle-ci instruite par des voisines des débauches de son fils refusa trés franchement de l'encourager de vice en lui donnant des subsides.Furieux,Henri déclara que l'argent laissé par son père était à lui comme à sa mère et la menaça.

Des menaces il en vint aux coups,et hier matin,sur un nouveau refus ce fils dénaturé qui venait de rentrer ivre frappa la malheureuse a coups de bâtons.Desormais par les voisins il inventa un raffinement de cruauté,et s'emparant d'un seau plein d'eau glacée,il le versa dans le lit où sa malheureuse mère était forçée de rester couchée à cause de ses douleurs.

L'etat de cette pauvre femme est fort grave.Une enquête a été ouverte et la police recherche le fils coupable............

 

Pour d'autres  faits divers  de cette année 1877 alors lisez

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4705302/f4.item.zoom

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