lagrandeguerreleshommes des tranchées

10 mars 1914

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Deux membres de la sous-commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner la région de Paris, MM. Vaillant et Rozier,, se sont rendus hier dans les casernes de la garnison. Ils visitèrent minutieusement les chambrées, les cuisines et tous les locaux, qu'ils trouvèrent en parfait état.Les deux parlementaires ont quitté Vincennes en se montrant satisfaits de leur visite, qui leur a laissé une excellente impression. 

DANS LES AUTRES REGIONS 

Les commissaires parlementaires ont visité les casernes de Tours, d'Albi, de Clermont-Ferrand, de Valence, de Romans et de Sedan. Partout les enquêteurs ont approuvé les mesures prises pour enrayer les épidémies et ont félicité les membres du corps de santé, ainsi que les infirmiers pour le dévouement dont ils ont fait preuve. 
 

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Un soldat quitte son corps pour aller retrouver sa cousine 


Depuis longtemps, Louis Naourès, âgé dé vingt-cinq ans, soldat à la 7e compagnie du régiment d'infanterie coloniale, à Roch'fort, originaire de Guingamp (Côtes-du- Nord), caressait le projet de se rendre à Paris, revoir une de ses cousines tendrement aimée. 

Samedi dernier, se trouvant possesseur d'une quinzaine de francs d'économies, Naourès demanda une permission de quel- 
ques jours qui ne lui fut -pas accordée. C'est ainsi, rumina le soldat amoureux on me refuse un congé tant pis, je le prendrai. 

Et dimanche soir, au lieu de retourner à sa caserne, Naourès prit le chemin de la gare, se faufila parmi les voyageurs, et, sans être remarquè, s'embarqua dans un train en partance par Paris. 

Le parcours parut d'une longueur démesurée au soldat, qui comptait les minutes le séparant encore de sa bien-aimée.A la gare Montparnasse, où « train s'arrêta hier matin, à six heures quarante-cinq, la première personne qu'il aperçut sur le quai fut sa cousine qui l'attendait, souriante. Le troupier, joyeux, courut à ss, rencontre.\lais au rnoment où il se précipitait pour sauter au cou de la demoiselle, un surveillant arrêta brusquement l'élan du voya- 
geur empressé on lui demandant son billet.Comme celui-ci en était dépourvu, un gardien de la paix le conduisit au commissariat spécial de là gare où, tout penaud, il raconta son équipée à M. Dreyfus. C'est en pleurant que le soldat a pris place dans la voiture cellulaire, inconsoLable, arrivé si près du but, de n'avoir même pas aperçu une rue de la capitale et surtout furieux contre la police qui le privait du bonheur d'embrasser sa cousine.

 

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